INK, notre premier groupe du festival, est constitué de musiciens venant tous de l’Est de la France, le Grand Est pour les musiciens du groupe INK de base ainsi que les deux musiciens Burkinabé vivant dans la Région, et du Sud-Est (mais aussi du Grand Est) pour le pianiste « featuring » du groupe, originaire lui de Toulon.
L’aventure du groupe commence en mars 2007 avec les Chapeaux Noirs, la rencontre de musiciens dans un club de Strasbourg portant par hasard chacun un chapeau noir et partageant une passion pour le jazz. Tâchant de déconstruire le jazz pour mieux le servir, ils proposent une musique originale et innovante, entre chaos et poésie. L’accueil du public est chaleureux. Ils réalisent trois disques de 2011 à 2015 dont un EP portant le titre « INK ». Fin 2020 pendant la pandémie le groupe, piloté par son batteur très tatoué, décide de changer de nom pour s’appeler dorénavant INK avec une diversification de projets et de styles, des chants révolutionnaires du monde, aux racines africaines du jazz, en passant par l’électro-jazz. Un projet, « Mourir pour des idées – Chants révolutionnaires », et trois albums, Climax, Continuum et African Roots ont été produits depuis par INK dans le cadre de la structure associative Jazzin’Translation
Petits focus sur quelques musiciens du projet African Roots :
Batteur, compositeur et producteur de musique, Victor Gachet est un musicien actif sur la scène hexagonale et régionale Grand Est. Né à Strasbourg où il étudie les percussions classiques au Conservatoire de 1996 à 2004, il se forme ensuite au jazz au Conservatoire de Nancy à partir de 2009, dont il sort diplômé en 2014. Son parcours artistique l’a amené à tourner ou collaborer avec des musiciens tels que Dooz Kawa, Les Percussions de Strasbourg, Lyre le Temps, Franck Agulhon. Passionné par les cultures afro-caribéennes, il part en 2018 à Cuba se former aux percussions afro-cubaines auprès de Rodney Barretto, Mario Rasiel ou encore Changuito. Également producteur de musique électronique, ses influences métissées se retrouvent dans son jeu et ses compositions dans lesquelles il construit un univers riche et irrévérencieux.
Léonard Kretz (saxophones ténor and soprano) est diplômé du conservatoire de Strasbourg, aussi bien en musique classique qu’en jazz et musiques actuelles. Il est membre fondateur du trio d’afro jazz La Machinerie, ainsi que de La Fanfare de Poche, groupe mobile pour lequel il compose tout le répertoire. Il enseigne également le saxophone au sein de l’école des arts de Schiltigheim.
Drissa Dembelé est un descendant d’une famille de griots originaire du Burkina Faso. Il a été initié dès son plus jeune âge aux rythmes de la kora, du n’goni, du djembé, du balafon et du doun-doun. Il a collaboré avec des musiciens occidentaux aux influences diverses, telles que le jazz, le reggae et le rock, créant ainsi une fusion avec la musique mandingue. Drissa Dembelé chante en Dioula, une langue d’Afrique de l’Ouest, et en français.
De son enfance au Burkina Faso dans une famille d’artistes, musiciens porteurs de l’histoire et la tradition Bwaba, Losso Keïta garde des racines solides et un sens de la musique… sacré. L’artiste en perpétuelle création fonde le groupe Yelé. Vainqueur du tremplin Africajarc en 2016, le groupe clôture sur la grande scène l’édition 2017, accueillent Erik Truffaz pour une splendide version de Diminiba. Losso Keïta chante, fait vibrer les cordes de son kamalengoni, et rythme avec la calebasse jouée au pied.
Né de parents musiciens, Pierre-Alain Goualch commence le piano à l’âge de 7 ans, C’est cinq ans plus tard qu’il rencontre Tony Petrucciani, père du célèbre pianiste Michel Petrucciani avec lequel il découvrira le piano jazz. Cette rencontre est décisive dans son parcours; à 15 ans, il commence à jouer avec les meilleurs musiciens de jazz du Sud de la France. À 18 ans il quitte le Sud pour étudier la musique au Centre musical et créatif de Nancy (CMCN) où il est repéré par le batteur Richard-Paul Morellini dont il intègre le groupe RPM Quintet. Il y rencontre également Franck Agulhon et Diego Imbert avec lesquels il forme son premier trio qui est le début d’une longue collaboration encore d’actualité aujourd’hui. S’ensuivent de nombreuses collaborations musicales et activités pédagogiques à Nancy dans les années 90. En 2000, il rencontre André Ceccarelli ; ils formeront quelques années plus tard avec Diego Imbert et David Linx le projet « À Nou(s)Garo ». Il a à son actif plus d’une douzaine de disques en tant que leader, et une cinquantaine en tant que sideman.