Histoire d’eau

Histoire d’eau

La question nous est souvent posée : pourquoi programmer un festival début août ? Tout d’abord, pour « avoir de l’espace » après les grands festivals, Jazz à Juan, Nice Jazz Fest… en juillet traditionnellement, qui nous feraient une concurrence contre laquelle nous ne pourrions rien. Ensuite, parce que notre festival se tient en plein air, et que statistiquement, les premiers jours d’août les probabilités de pluie sont les plus faibles de l’année. Mais ce n’est pas parce qu’il ne risque pas de pleuvoir que l’eau n’est pas redoutable à Opio. En effet Opio et d’autres communes voisines se situent au bas d’un vallon avec des zones vertes proches, ce qui fait que l’air peut être humide et ce tout au long de l’année.

Ce fut le cas le soir du premier concert, où l’humidité dans l’air était naturellement très élevée, et les machines à fumée sur scène n’étaient pas en cause. En fin de concert Lucas le batteur et Pedro le percussionniste ont mentionné le changement de tonalité de leurs instruments (cymbales et peaux des fûts divers). Clément le pianiste nous a confié qu’il avait beaucoup essuyé, avec la serviette mise à sa disposition, les touches du piano quand il ne jouait pas. Et en fin de concert, lorsque nous avons rangé la scène et protégé pour la nuit le piano, nous avons constaté que l’humidité perlait sur le dessus du piano, dans une moindre mesure un peu comme pour les pianos sous la pluie lors de la cérémonie d’ouverture des JO à Paris, humidité que nous avons dû évacuer à grand renfort d’essuie-tout en papier.

On peut dire que nous avons eu un concert avec un piano doublement à queue et… aqueux.