Interview « exclusive » de Jeanne Michard – Comment on passe du charango au saxo ?

Interview « exclusive » de Jeanne Michard – Comment on passe du charango au saxo ?

De passage à la Petite Pinède de Juan-les-Pins le 9 juillet, nous avons rencontré Jeanne Michard et son Latin Quintet. Beaucoup d’articles sur la saxophoniste mentionnent sa passion pour la musique latine durant son voyage de six mois en Amérique Latine et le charango qu’elle s’était acheté sur place. D’où une question un peu provocatrice :

[Jazz UP] Comment on passe du charango au saxo ?

[Jeanne] C’est plutôt l’inverse qui s’est passé, parce que moi j’ai commencé le saxophone très jeune et le charango, c’était quand j’ai voyagé en Amérique Latine, il y a un moment. J’ai fait un voyage de 6 mois en Amérique Latine, et là je n’avais pas pris mon sax avec moi. C’était un moment où je venais juste de reprendre la musique et puis je me suis fait une petite parenthèse.

[Jazz UP] Tu jouais déjà du saxophone ?

[Jeanne] Je faisais déjà du saxophone, et là-bas par contre j’ai rencontré pas mal de musiciens, et notamment un qui était vraiment multi-instrumentiste et qui jouait du charango, avec qui j’ai un peu appris. L’instrument m’a vraiment fascinée et j’en ai acheté un là-bas, et j’en ai joué un peu après par la suite comme ça, un peu toute seule, mais voilà… Ça se fait, ça se fait. J’ai toujours été un peu plus touche à tout, même petite, j’ai joué un peu de guitare, de basse, de piano, donc ça reste un instrument à cordes, alors je ne dis pas que c’est facile du tout, ni que j’en joue très bien, mais disons que je ne partais pas complètement de zéro, et j’ai pu quand même m’amuser avec…

[Jazz UP] Et c’est en Amérique Latine que tu as eu envie de faire de la musique plus… latine ?

[Jeanne] En fait, l’envie, elle était déjà là avant, dans le sens où j’en ai toujours écouté beaucoup, même toute petite. Je me souviens que mes premières expériences un peu d’improvisation, même si je ne prenais pas de cours d’impro, et quand je mettais des disques chez moi, de la musique, je mettais pas mal de musique latine et j’improvisais dessus. Donc en fait il y avait un truc qui me parlait déjà avant de voyager là-bas. Et puis après c’est sûr qu’en voyageant, rencontrant les gens sur place, en écoutant la musique live, évidemment ça nourrit l’envie de plus en plus.

[Jazz UP] Merci Jeanne.