Vingt cinq ans d’existence, une dizaine d’albums, des centaines de concerts, un beau palmarès dont très peu de groupes, quel que soit le style de musique, peuvent se vanter. Et Malted Milk est sans doute un des rares groupes européens de blues-soul-funk que même les spécialistes (voir notre revue de presse) ici et Outre-Atlantique inscrivent dans la lignée des productions de Stax Records ou de la Motown.
Lancé par Arnaud Fradin en 1999 en duo guitare-harmonica, Malted Milk a compté jusqu’à dix membres, pour se stabiliser depuis dix ans en septet : à la section rythmique Richard Housset (batterie), Igor Pichon (basse) et Éric Chambouleyron (guitare rythmique), à la section de cuivres Vincent Aubert (trombone) et Pierre-Marie Humeau (trompette), aux claviers Damien Cornélis, et au chant lead et guitare Arnaud Fradin.
Cette longévité est sans doute due à l’amour du blues et de la soul par le collectif, mais aussi à l’alchimie, au partage et à l’ouverture qu’on pressent dans le groupe avec un leader qui ne porte pas à lui seul le projet. Pour preuve la collaboration avec le bluesman italien, Marco Cinelli, initiée lors du précédent EP « Riding High » et poursuivie dans « 1975 ».
Ce dernier opus, nous livre des compositions dans des styles variés au delà du blues et de la soul, en passant par le rock ou la world-folk. Chacun des morceaux – relativement courts mais énergiques dans le disque – offre un univers particulier, avec des textes personnels ou plus engagés que dans les albums précédents. Il y a certes un peu de nostalgie mais Malted Milk reste optimiste pour l’avenir. Les trois quarts des morceaux ont été enregistrés en une seule prise et conservent ainsi une authenticité qu’on retrouvera à n’en pas douter sur scène à Opio le 3 août prochain. Petit rappel, la piste de danse sera ouverte !
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* libre traduction de paroles de « A Little Bit of Soul » :
If the music don’t make you cruise
You need a little bit of soul, funk
And rhythm and blues »
